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23/06/2008

Schéma de développement d'Ivry Port (SDIP)

Lundi 16 juin 2008 a eu lieu à l'espace Gérard Philippe le bilan de concertation schéma développement Ivry-Port. Nous y étions, en voici notre compte-rendu:

Une bonne cinquantaine de personnes présentes et de nombreux élus (T.Rosset, D.Mayet, C.Duchêne, E.Loichot, M.Castelnau, M.Leclercq, M. Cohen-scali directeur de la SADEV …)

Le schéma de développement d’Ivry-port sera présenté au bureau municipal à la rentrée, puis en octobre au conseil municipal.

Il s’agit donc de nous présenter le résultat des réflexions de l’IAURIF suite aux différents ateliers effectués par les Ivryiens. Il s’agit de présenter les grandes lignes d’un projet futur qui de toute façon sera le résultat de la concertation entre différents intervenants : la mairie d’Ivry (et les Ivryens), le conseil général, le conseil régional, et l’Etat.

Les développements à Ivry seront très liés aux différents développements à l’étude autour d’Ivry (d’où l’idée de pôle de confluence) et notamment le projet de Paris Masséna (construction de tours sur la partie parisienne autour du périphérique sur les quais – On parle de 2 millions de m2 à construire)

Nous avons eu la confirmation que la mairie a préempté le terrain du BHV, l’idée serait d’y créer un parc public (espaces verts) avec des bureaux (pôle de la "connaissance").
La zone s’étendant de Lénine à Gunsbourg serait plus résidentielle, puis au-delà de Gunsbourg, retour vers l’économie de la recherche et connaissance (objectif environ 2000 logements, 50/50 accession et social). Axe vers la mixité : des revenus supérieurs ou moyens, et accueil des familles défavorisées (réhabilitation de logements …)

Nécessité d’améliorer les transports, le seul RER C actuel est bien insuffisant (et de mauvaise qualité) : toujours le transport en site propre sur les quais, le projet d’extension de la ligne de métro 10 jusqu’à Massena, voire Gambetta et une hypothèse envisageable, développement du bus et notamment à l’intérieur du quartier. Développement des circulations douces (piste cyclable Ivry-Charenton).

Amélioration de l’espace public qui fait largement défaut aujourd’hui.

L’ensemble du projet s’étend facilement sur 20, 25 ans, même si l’on peut penser que des premiers projets pourront voir le jour sur « avenir-Gambetta » avant la finalité total du projet global. Le financement reste un problème difficile vu l’ampleur de l’opération.

Le projet global semble cohérent et intéressant.



Points divers qui sont ressortis du débat :

- la construction de parking en sous-sol est limitée par le risque d’inondation (le parc public ne pourra donc pas se développer en sous-sol)

- intervention très intéressante de P. Savoldelli sur la nécessité de chacun (et notamment des habitants d’être vigilants quant à la densification du quartier, et la cohérence des projets et développements (nombreux décideurs – nombreux projets à mener de front)

- les cuves se trouvant sur terrain Total ont été dépolluées, mais pas le terrain en lui-même, mais aucun projet sur ce lieu pour l’instant.

10/05/2006

Histoire d'Ivry

La commune d'Ivry-sur-Seine dans ses limites territoriales actuelles est habitée dès l'Age de pierre. De nombreux giséments mis au jour à la Gare, au Port-à-l'Anglais et sur les bords de la Seine témoignent d'une vie humaine fort ancienne : fossiles d'hommes ou d'animaux, pierres taillées ou polies, poteries primitives.


En 52 av. J.-C., Ivry est le théâtre de furieux combats opposants les troupes de Camulogène, chef de l'armée des Parisii et celles de Labienus, lieutenant de César qui remporte la victoire. En 937, une charte de Louis IV d'outre-mer mentionne pour la première fois le nom d'Ivry dont l'origine viendrait de l'ivraie, une graminée qui poussait sur les coteaux pierreux.


Au 6ème siècle, Saint Frambour ermite, se réfugie dans une grotte naturelle d'Ivry. A sa mort , une chapelle lui est consacrée et abrite jusqu'au règne de Louis-Philippe ses reliques, objets d'un pèlerinage très suivi.



Au 9ème siècle, la terre d'Ivry est propriété du chapitre de Notre-Dame, et dès le 13ème de plusieurs seigneurs ecclésiastiques et laïcs qui vont acquérir petit à petit les biens des communautés religieuses jusqu'au 17ème siècle où elle appartiendra à un seigneur unique.


Dès le 12ème siècle, l'église Saint-Pierre-Saint-Paul est édifiée. Remaniée au cours des siècles, elle n'en conserve pas moins aujourd'hui un clocher carré, une travée du 13ème, des peintures murales du 16ème -remises au jour récemment- une chapelle de 1647 dédiée à la Vierge et une chaire du milieu du 18ème.


En 1698, Pierre Contant, un des architectes les plus en vue du 18ème siècle naît à Ivry, ville de plaisance et de résidence. A la veille de la Révolution, Ivry compte environ 800 habitants pour la plupart vignerons, carriers et laboureurs rassemblés en confréries.


Le 14 avril 1789, l'assemblée municipale élit ses députés Jean-Baptiste Renoult et Pierre-Jacques Honfroy après avoir élaboré son cahier de doléances. De village agricole, Ivry va se transformer au cours du 19ème siècle en une ville industrielle. La Seine, la route Paris-Bâle, puis la voie ferrée favorisent l'implantation d'industries. Des chantiers de bois s'installent le long de la Seine, puis une verrerie se fixe dans le quartier de la Gare bientôt suivie par des tuileries, distilleries, brasseries, usines de caoutchouc, entrepôts.


En un demi-siècle, la population s'accroît considérablement, passant de 1041 habitants en 1806 à 13 239 habitants en 1856.


D'importantes institutions s'établissent également. Une maison de santé est transférée de Paris à Ivry en 1828 sur l'ancienne propriété des Miramionnes. Une importante école professionnelle est ouverte par Pierre-Philibert Pompée. L'hospice des Incurables est bâti entre 1864 et 1869 sous la direction de Théodore Labrouste. Un des premiers cimetières parisiens de banlieue est crée en 1861.


Le 6 août 1870, la population ivryenne élit son premier maire républicain Pierre-Philibert Pompée qui doit, dès le 12 septembre, devant la menace prussienne installer une mairie provisoire à Paris alors qu'éclate la Commune. A Ivry, le mouvement de révolte provoque l'élection d'un conseil municipal "communaliste" et la fondation d'une section de l'Internationale dite des Ivryens.


De 1871 à 1896, des républicains -des radicaux puis des socialistes divers- se succèdent au conseil municipal et s'attachent à gérer la commune qui connaît dès 1889 un nouvel essor industriel avec l'installation d'usines métallurgiques et chimiques (Forges Lemoine, RBF, Lick et Paramount) qui concentrent une importante main-d'oeuvre ouvrière (24 385 habitants en 1896).


Ces profondes mutations ouvrent l'âge des municipalités socialistes qui vont développer une assistance municipale attentive pour la population ouvrière. En mai 1896, le parti ouvrier français conquiert la municipalité. Ferdinand Roussel, tailleur, militant du syndicat de la couture, est élu maire. Il inaugure le nouvel hôtel de ville le 4 octobre 1896. Réélu deux fois, Jules Coutant, député depuis 1893 puis Louis Maillet, lui succèdent jusqu'en 1919. Pendant la première guerre mondiale, une trentaine d'usines (Brasier, Védovelli...) travaillent pour la défense nationale, alors que de nombreuses grèves éclatent dans la métallurgie.


En décembre 1919, Léon Bourdeau, petit industriel est élu maire à la tête d'un conseil municipal composite comprenant dix membres de la SFIO. C'est un mandat charnière pendant lequel se développe l'activité de la jeune section communiste. Le 10 mai 1925, un conseil municipal essentiellement ouvrier élit comme maire Georges Marrane, mécanicien-horloger, membre du bureau politique du Parti communiste et militant coopérateur. Réélu en 1929 puis en 1935, alors que Maurice Thorez, secrétaire général du PCF, est député de la circonscription depuis 1932, il mène avec ses édiles une gestion à caractère social dans tous les domaines, soutenant avec les organisations syndicales les différentes actions de revendications. La commune compte alors 44 859 habitants (1936).


Un mois après la déclaration de guerre, le 4 octobre 1939, les conseillers municipaux communistes sont suspendus de leur fonction. Une délégation spéciale est installée. Et, malgré de nombreuses arrestations, la résistance s'organise autour de militants communistes qui paieront un lourd tribut à leur engagement. La population subit en 1943 et 1944 de meurtriers bombardements.


Le 20 août 1944, Venise Gosnat reconquiert la mairie et met en place un Comité local de libération. Le 29 avril 1945, Georges Marrane retrouve son fauteuil de maire qu'il garde jusqu'en 1965 (il sera aussi ministre de la Santé et de la Population en 1947, sénateur de 1946 à 1968, député de 1956 à 1958). A ses côtés, Maurice Thorez (de 1946 jusqu'à sa mort en 1964) puis Georges Gosnat (de 1964 à 1982) exercent leurs mandats de député. Jacques Laloë reprend le flambeau à partir de 1965 alors que s'ouvre une période nouvelle pendant laquelle la ville va profondément se modifier avec la mise en oeuvre de plans de rénovation (logements et équipements) dus à J. Renaudie et R. Gailhoustet.




Michèle RAULT, Archiviste municipale.