A SUIVRE

Pensez à trier vos déchets, et ne déposez pas n'importe quoi dans les poubelles d'ordures ménagères car elles ne sont plus triées en arrivant à l'usine d'incinération!

A suivre est membre de la Commission Locale d'Information et de surveillance de la TIRU, et à ce titre nous étions conviés le 17 juin dernier à une réunion concernant l'activité de l'usine d'incinération.

Une bonne trentaine de personnes présentes (DDE, DDASS, Mairie de Paris, Mairie d’Ivry, conseiller municipaux Ivry, M Stampfler, SYCTOM, SITA, TIRU et M Le Préfet du Val de Marne initiateur de la réunion.
A suivre est la seule association représentée.

Pour la réunion du jour, il s’agissait de présenter le bilan de l’année 2007 pour l’usine d’incinération, le centre de tri et la déchetterie. Pour mémoire, le propriétaire des lieux est le SYCTOM, l’exploitant de l’usine d’incinération est la TIRU, l’exploitant du centre de tri et de la déchetterie est le SITA.

Nous avons donc droit au détail des différents relevés, contrôles effectués tout au long de l’année, et des éventuels incidents (avec tout de même une mise en demeure de la préfecture sur un incident sur une mesure trop élevée de monoxyde de carbone). Une volonté de transparence apparaît et notamment vis-à-vis de la mairie et des habitants. Cela reste très technique (et difficilement vérifiable !). Le rapport qui nous a été remis est à votre disposition.

Concernant le rapport sur le centre de tri, et la déchetterie, il nous est rappelé que ceux-ci concernent 13 communes et 6 arrondissements de Paris. 36 000 tonnes en collecte sélective avec une majorité de Journaux revue magazines (JRM – 32 270 tonnes traitées et 25 157 tonnes valorisés).
La déchetterie a une autorisation maxi pour 6000 tonnes car elle ne doit servir qu’aux particuliers.
D. Mayet note la mauvaise qualité de l’accueil et la difficulté d’accès qui entraînent trop souvent des dépôts sauvages dans les rues. Il est prévu en 2010 de fermer cette déchetterie (et les 2 autres appartenant au Syctom) pour financer la construction de déchetterie communale. Le maire doit trouver un lieu et assumer ensuite la gestion.

Nous relevons les informations suivantes au fil des différentes questions :

- la présence de plâtre dans les ordures ménagères posent problème car en brûlant celui-ci dégage du dioxyde de souffre. Il est probable que les pouvoirs publics créent à terme une filière plâtre (identique à celle des équipements électriques).

- Importance du tri car tout ce qui arrivent dans les poubelles noir (ou marron) est directement brûlé sans être re-trié (en IDF, 480 Kgs de déchets par personne et par an, plus que dans le reste de la France, qui est en retard par rapport aux autres pays européens).

- E.Loichot demande des explications sur le bruit très fort qui survient souvent la nuit et plus ou moins longtemps. Cela peut venir du lâcher de vapeur (bruit des soupapes) mais surtout (et après persistance du Préfet) la TIRU propose de donner un interlocuteur précis à E. Loichot afin qu’elle puisse le contacter chaque fois que le bruit est perçu et qu’il puisse être identifié précisément (volonté très claire de répondre aux inquiétudes et désagréments des riverains).

- Il faut savoir que certains déchets sont radioactifs (de courte durée) et celle-ci est donc mesurée à l’entrée des bennes. Dans le cas de mesure positive, les bennes sont écartées et traitées spécifiquement. Il s’agit le plus souvent de déchets venant de particuliers qui sont traités pour raison médicale à l’iode (pansements …) et/ou d’uranium présent dans des paratonnerres …

- Installations de jauges pour suivi des retombées atmosphériques un peu partout dans la région (récupérations des eaux de pluies pour analyse, le système est tout de même limité car de nombreux polluants sont présents : autoroute, usine …)

- Il est clairement dit que l’incinération des déchets connaît de nombreux progrès depuis 10 ans et les avancées technologiques permettent aujourd’hui d’obtenir des traitements de fumées à la pointe. Les rejets sont extrêmement contrôlés même s’ils ne sont bien évidemment pas neutres (Même E.Loichot reconnaît les progrès et se félicite de la transparence des données transmises lors de cette réunion et de la volonté du préfet d’informer clairement les personnes).

- Il sera nécessaire à l’avenir de réfléchir au développement d’une filière pour les artisans et professionnels (règle du "un contre un" et éco-taxe)


- Prochaine visite du site prévue en septembre.

Avant la réunion, nous nous sommes entretenus avec M. Stampfler au sujet de la réunion du lendemain qui doit présenter les travaux des trois cabinets d’études qui préparent les hypothèses d’avenir de l’usine, niveau d’incinération avancée entre 350 000 et 450 000 tonnes suivant les équipes (variante en fonction du CPCU qui doit être suffisamment alimenté).
Le 8 octobre prochain aura lieu une réunion avec rendu définitif des trois bureaux d’études, puis en avril, premier appel d’offre et on devrait être fixé sur les orientations définitives d’ici à peu près un an. La métanisation reste d’actualité, une unité à Lille manifestement fonctionne bien.